Proche du Silence (1999)
(Saint-Denis, New York, Bilbao, Berlin)
Proche du Silence est un montage de silences acoustiques fixés par un microphone immobile orienté vers le lointain, souvent à la périphérie des villes, à distance de tout, là où les sons se perdent et s'annulent dans la rumeur du monde. Le rapport de ces différentes qualités de silences mettent en relief leur hauteur, leur intensité et leur amplitude.
ARCHIVE DU SOUFFLE
Variations Skoténographiques
Christophe Loyer
Huit faisceaux lumineux tournent autour d'un centre obscur qui les attire et leur échappe. L'un des enjeux de cette vidéo est le dialogue qui se tisse entre son et image. Le son ici n'est pas "le son de l'image", l'image n'est pas l'illustration ou l'explication du son. Son et image tournent autour de quelque chose qui ne se laisse pas saisir. Parfois proches, "au contact", parfois légèrement à distance ils se suivent et se poursuivent l'un l'autre, dans un jeu d'attraction et de désir. Le centre invisible autour duquel tournent ces faisceaux lumineux matérialise ce désir. A son contact la lumière se fait chair. (Ch. Loyer)
Ca a été un lent travail d'effacement. J'ai pensé à ce critique de cinéma qui disait "un film c'est d'abord une aventure de la lumière". Ici, il ne s'agit que d'une aventure lumineuse. On touche à une dimension ontologique du cinéma, une fiction pourtant, avec la part de croyance qu'elle implique. Une fiction, certes, mais une fiction sans histoire...
Huit faisceaux lumineux tournent autour d'un centre obscur qui les attire et leur échappe. L'un des enjeux de cette vidéo est le dialogue qui se tisse entre son et image. Le son ici n'est pas "le son de l'image", l'image n'est pas l'illustration ou l'explication du son. Son et image tournent autour de quelque chose qui ne se laisse pas saisir. Parfois proches, "au contact", parfois légèrement à distance ils se suivent et se poursuivent l'un l'autre, dans un jeu d'attraction et de désir. Le centre invisible autour duquel tournent ces faisceaux lumineux matérialise ce désir. A son contact la lumière se fait chair. (Ch. Loyer)
Ca a été un lent travail d'effacement. J'ai pensé à ce critique de cinéma qui disait "un film c'est d'abord une aventure de la lumière". Ici, il ne s'agit que d'une aventure lumineuse. On touche à une dimension ontologique du cinéma, une fiction pourtant, avec la part de croyance qu'elle implique. Une fiction, certes, mais une fiction sans histoire...
le skoténographe
CHIASMES
installation de Christophe Loyer & Marc Vincent
Production Artefact Danse / La Parole errante - Montreuil (2011)
CHIASMES se présente comme une "chambre noire", c'est à dire à la fois une architecture et un dispositif optique. Cette camera obscura est hantée par une présence. On l'entrevoit depuis l'extérieur à travers des fissures dans les parois. Lorsqu'on pénètre à l'intérieur on la retrouve, mais elle est maintenant à l'extérieur et vient nous épier derrière les fenêtres étroites et nombreuses qui nous entourent. Une peau sépare ici deux espaces et cette peau n'est pas étanche. Lorsqu'on passe de l'une de ses faces à l'autre, ce qu'on découvre ne coïncide pas avec ce qu'on était en droit d'attendre : l'intérieur est devenu l'extérieur d'un ex-extérieur qui se donne maintenant comme intérieur...
La partition sonore est établie à partir d'une fréquence de 76 Hz dont la longueur de l'onde correspond à un côté du cube (4m50), enrichie de ses harmoniques, et d'un carillon construit par Christophe Loyer, sur une gamme formée d'une succession régulière de tons et de demi-tons (appelée aussi mode à transpositions limités). Deux espaces d'écoute sont activés : à l'extérieur du cube la gamme évolue dans une extrème lenteur, chaque résonnance pouvant atteindre jusqu'à deux minutes. A cet effet de pleinitude et de rondeur, viennent s'ajouter par contraste, depuis l'intérieur, de "petits sons", de l'ordre du souffle, montés à l'image et spatialisés, diffusés sur les quatres haut-parleurs basse qualité des vidéo-projecteurs.
RONDES
Armelle Devigon / Cie LLE
Brétigny/Orge (2010)
"Rondes" a lieu au passage du jour à la nuit. Elle traverse ce temps particulier, en écho avec les cycles de naissance, de transformation et de mort, dans la nature et en chacun de nous.
Une partie du dispositif de diffusion sonore, enfoui dans le sol, doit permettre l'écriture dans l'espace d'un mouvement centripète du son, mouvement qui accompagne le passage du jour vers la nuit sur toute la durée de la performance. Ce mouvement peut être décrit comme un lent processus au cours duquel le son, d'abord aérien, dans le registre des aigus, se transforme en une matière rayonnante, souterraine et très grave. Emanant de points disséminés dans le lieu, il est progressivement conduit vers une source unique et non localisable.
LABORATOIRE DU BATTEMENT
12:21 a tribute to John Urho Kemp
musique pour Sombre Propos
MAXI 45 T (100 exemplaires)
pour deux guitares électriques
en duo avec José Navas
Galerie Christian Berst, 18 juillet 2015.
RENCONTRES CINEMATOGRAPHIQUES DE CERBERE PORT-BOU 2016
Sarah Klingemann
3 bandes-annonces
Distant
Marseille - La Friche Belle de Mai (2015)
Exotes
Montpellier (2011)
La Morsure de l'Iceberg
Montpellier (2009)
La musique, élaborée collectivement, repose, en acte, sur une circulation de l'écoute autour des deux grands thèmes fixés par la chorégraphie : anthropophagie et transparence. Le travail consiste dans la mise en place progressive d'une partition de gestes dont les combinaisons ont été éprouvées dans la répétition : combinaisons de sons, combinaisons de mouvements, combinaisons de niveaux. Cette partition de gestes est le premier niveau d'une composition à venir. Elle la prépare.
Double Deux
Il n'y a rien / L'homme absent mais tout entier dans l'espace
Montpellier (2008)
"Double Deux" est un diptyque dont chaque volet présente le travail d'un danseur et d'un musicien. La disparition est le thème d'investigation de la compagnie depuis sa résidence à l'Athanor (Albi) et ses premiers chantiers qui remontent à 2004.
Pour "Il n'y a rien", l'espace est traversé par un ensemble de sons spécifiquement choisis et formés pour la pièce. Le chemin chorégraphique emprunté par Marc Vincent et dont je me suis inspiré m'a conduit assez évidemment vers une matière sonore transparente répondant elle aussi au même mouvement de disparition et d'effacement. Les sons sont fixés mais constamment "rejoués" dans le temps dansé, sur le mode d'un dialogue avec Patrick Harlay, dans le temps partagé de la représentation. L'espace sonore se construit au présent puisque chaque son est écrit au moment de sa diffusion par un petit orchestre de haut-parleurs. Tantôt localisé, tantôt partout, un même son peut vivre différemment dans l'espace et bien que réexposé à l'identique, dessiner une nouvelle trajectoire, ouvrir une nouvelle perspective. C'est finalement un espace indéterminé et dynamique qui est proposé au danseur, tissé d'impacts, de masses, de trames, connus de lui, mais dont il ne sais pas à quel moment ils vont surgir, ni où, ni à quel volume, et pour quelle durée.